Gaston ya le téléfon qui son. Et y a jamais personne qui y répond
Je dois avouer, à la lecture de l'actualité quotidienne, qu'on vit dans une drôle d'époque.
Dernier exemple en date avec l'arrêt rendu hier par la Cour d'appel de Versailles qui condamne la société Bouygues Telecom pour " risque hypothétique " (donc incertain) sur la santé à démonter, sous astreinte, ses antennes relais sur le territoire de Tassin-la-Demi-Lune mais aussi à indemniser le préjudice d'angoisse, lié à celles-ci, subi pendant 3 ans par les riverains...
De deux choses l'une : soit il y a un risque certain et unanimement reconnu et il faut interdire, non pas les stations relais, mais le téléphone portable ; soit il n'y a pas de risque.
Au-delà, avec cet arrêt, comme le dit l'avocat des intimés, ce sont " toutes les antennes relais de Bouygues qui sont en sursis ".
Or, sans antennes-relais plus de téléphone portable.
En d'autres termes, il suffit désormais, pour n'importe quel hypocondriaque, de saisir les tribunaux et d'invoquer son angoisse ou ses troubles hypothétiques liés à une station de téléphonie pour que celle-ci soit démontée et du même coup que des centaines d'usagers se trouvent privés de téléphone mobile...
Pourtant, le président du Tribunal d'instance de Strasbourg avait eu, face à un cas similaire, le mot juste : " " si je comprends bien, vous demandez à ce que soit appliqué le principe de précaution. Mais des antennes, il y en a partout. Vous avez tous des téléphones portables ".
Effectivement, il y a quelque chose de schizophrénique à utiliser quotidiennement quelque chose qui nous rend malade... Ce qui doit être surement le cas de ceux évoqués dans l'arrêt de Versailles. Vont-ils désormais attaquer Bouygues car ils n'ont plus de réseau mobile ?